Peintres de Pont-Aven et Nizon
de BARBIZON à NIZON: au-delà de l'impression...isme
Paul Gauguin

Portrait
Emile Bernard

Portrait
NIZON en peinture:
de BARBIZON à NIZON au-delà de l'impression...isme
Une nouvelle école picturale apparaît en 1830 à Barbizon, en forêt de Fontainebleau, remettant en cause le classisisme figé de la peinture en atelier, au profit des sensations émanant directement de la nature. Cette école sera un prélude à l'impressionnisme en Normandie à partir de 1860, puis à son évolution sous la forme du synthétisme de Pont-Aven en Bretagne sud, à partir de 1886
- 1888:
Naissance de l'école Symboliste et Synthétiste de Pont-Aven avec Emile BERNARD et Paul GAUGUIN
Un jour de Juillet 1888, Emile Bernard
se met à peindre, de mémoire,
un tableau qu'il intitulera
"Bretonnes dans la prairie verte",
oeuvre en rupture définitive avec
la représentation figurative.
Lorsque son ami Paul Gauguin lui rend visite,
il est fortement impressionné (sans jeu de mots) par son oeuvre.
C'est le déclic ! De retour à son atelier, Gauguin peint la "Vision après le sermon"
encore intitulée "Lutte de Jacob avec l'ange".
Il veut l'offrir au curé de Nizon, au village voisin, et en faire don à sa paroisse.
Il est persuadé que la toile convient à cette église de granit, ornée de saints primitifs en bois polychrome, mais le cadeau est violemment rejeté par le prêtre.
Refus finalement heureux, car il allait entraîner des conséquences considérables.
Désespéré, Gauguin retourne avec ses amis Emile Bernard et Charles Laval à Pont-Aven,
puis passe par Paris où il expose l'oeuvre maudite.
C'est alors que la toile reçoit un accueil aussi chaleureux qu'inattendu : Paul Gauguin est enfin proclamé "inventeur d'un style nouveau".
- 1889:
En Mai 1889, Gauguin est de retour à Pont-Aven et fait poser "La Belle Angèle".
"Gauguin était bien doux et bien misérable [...].
Il disait toujours à mon mari qu'il voulait faire mon portrait,
si bien qu'un jour, il l'a commencé. [...]
Mais quand il me l'a montré, je lui ai dit "Quelle horreur !"
et qu'il pouvait bien le remporter [...].
Gauguin était très triste et il disait, tout désappointé,
qu'il n'avait jamais réussi un portrait aussi bien que celui-là".
Marie-Angélique Satre, hôtelière à Pont-Aven
De fait, Gauguin enfreint les usages traditionnels de la perspective et de l'unité spatiale et utilise un procédé de découpage emprunté aux estampes japonaises
La Belle Angèle au musée d'Orsay
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Il médite souvent devant le calvaire de Nizon qu'il transposera à sa manière
sur une de ses toiles: "Le Christ Vert" ou "Calvaire breton".
L’œuvre s’inscrit dans la tradition des piétas.
Marie, la mère de Jésus, entourée de Marie-Madeleine et Marie-Salomé, porte sur ses genoux le corps de son fils. Mais au lieu de laisser la scène dans les terres, à Nizon, il déplace la sculpture dans un paysage de dunes du Pouldu.
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En septembre 1889 il grimpe régulièrement vers
la Chapelle de Trémalo en Nizon,
où le Christ accroché dans la nef le fascine.
Il en fait deux toiles parmi les plus abouties:
"Le Christ Jaune" et "Autoportrait au Christ Jaune".
Marquant leur désaveu à l'égard de l'institution des Beaux-Arts,
Paul Gauguin et Emile Bernard exposeront ensemble
leurs oeuvres à Paris au café Volpini.
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1892:
Toutefois après le départ de Gauguin pour Tahiti, Emile Bernard, qui a initié en son temps la nouvelle école de Pont-Aven,
avant de partir pour Constantinople et l' Egypte, va dorénavant exposer dans les nouveaux lieux consacrés aux peintres symbolistes,
tel le fameux Salon des Rose-Croix à Paris.
La présence de peintres issus de l'École de Pont-Aven à ce salon dénote l'influence de Joséphin Péladan, ce dernier s'étant rapproché des synthétistes dont il partage la conception mystique de l'art.
De l'Ecole de Pont-Aven, outre Emile Bernard, exposeront au Salon de la Rose-Croix: Charles Filiger aux côtés du disciple néerlandais de Gauguin Jan Verkade, également Paul Sérusier pour son Saint-Sébastien
Le HANGAR'T de NIZON
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1992:
Naissance des peintres ruraux du Hangar't de Nizon:
Sur l'initiative démocratique d'Yves Quentel, un journaliste passionné d'arts plastiques,
et en s’inspirant de la technique du peintre américain Andy Warhol
(peindre sur un support photographique agrandi),
les Nizonnais (habitants du bourg) mettent en place une association pour transmettre la "mémoire vive"
de Nizon en couleurs, essentiellement sous la forme de tableaux pop'art aux couleurs éclatantes
exprimant la vie quotidienne du bourg rural.
Toutefois les sujets ne sont pas les mêmes: pas de personnalités connues, mais des Nizonnais
du passé et du présent, ainsi que des chevaux, des vaches et des cochons,
sans oublier les tracteurs et les chars à foin !
Cette association prend pour nom le Hangar't
Généalogie Nizon entre Bretagne et Pays de la Loire