Les tours de Largoët

forteresse-chateau-de-largouet

ancienne forteresse d'Elven

 

 

 





Recherches sur le patronyme NIZON: les origines bretonnes


Pourquoi cette recherche ?

Les interrogations sur mon patronyme furent une des motivations qui m'ont incité à la recherche généalogique.
Dans la recherche des filiations directes, je ne peux remonter au-delà du baptême de François NIZON le 9 novembre 1672, à Maumusson où son père Jacques NIZON est laboureur demeurant au "lieu noble de La Porte". Cependant, les actes de baptême les plus anciens citant un individu porteur de notre patronyme se trouvent dans les archives paroissiales de Pannecé, voisine de Maumusson, en pays d'Ancenis:

"Le 23 janvier 1479 fût baptisée Agnès fille de Macé Thaboué et de sa femme, fut parrain Pierre Chevallier, et furent marraines Agnès femme de Guillaume NIZON et Béatrix femme de Denis Laurenceau"
"Le 12 janvier 1490 fut baptisé Jan fils de Macé Thaboué et de Fraise sa femme, furent parrain Nicolas Chevreteau et Jan Deshais, fut marraine Françoise fille de défunt Guillaume NISON."

A la même époque, en 1482, on trouve un acte de vente par Guillaume NYSON à Jean Belot de la terre de la Noe Frogier sous la seigneurie de Pannecé.

Nous pouvons conclure à l'identification d'un même Guillaume avec 3 variantes de son nom, l'orthographe des noms n'étant fixé qu'à partir du XIXème siècle, seule la prononciation importait. Nous pouvons aussi préciser la date de son décès entre les années 1482 et 1490.

Ces actes nous conduisent immanquablement vers les paroisses de Pannecé et Maumusson pour former le berceau d'un foyer NIZON, à une époque ou elles sont encore partie intégrante de la province de Bretagne, par la baronnie d'Ancenis.
Cette hypothèse est renforcée par les traces toponymiques repérables dans le cadastre de Maumusson de 1842, où sont nommés "le ruisseau de la planche Nizon", "le chemin de la planche Nizon", "le pré de la planche Nizon", près du village de la Gibière, alors que les familles Nizon présentes à Maumusson dès les années 1515 semblent l'avoir quitté avant 1700.

A la fin du XVème, les terres de Maumusson et Pannecé appartenaient souvent à des seigneurs qui étaient vassaux de la baronnie d'Ancenis, qui était elle-même une possession du sire Jean IV de Rieux, dont les domaines s'étendaient d' Auray en passant par Largoët (siège des Rieux-Rochefort), jusqu'à des enclaves aux limites de l'Anjou incluant Ancenis. Ce même Jean IV de Rieux, devenu Maréchal de France (on est au début de la fin de l'indépendance bretonne) fut tuteur de la future duchesse Anne en 1488 à la mort du duc François II. J'en déduis qu'avant cette date mes ancêtres de lignée agnatique étaient alors bien ancrés (aux sens territorial, féodal, religieux et fiscal) en Bretagne.et plus spécifiquement sur ces terres du sud du duché.

possessions du Maréchal de Rieux

Or ce territoire est le seul où j'ai retrouvé non plus des actes paroissiaux mais des citations plus anciennes encore, avec la mention du nom de NIZON.
En 1477, un certain Yvon NIZON est cité dans une "montre"* comme représentant de Loys de Baud, Seigneur de la Vigne, lui-même rattaché à la Compagnie de Loys de Rohan, Sire de Guéméné-Guégant, à la montre de Vannes du 21 avril 1477

*(une montre était une convocation pour le recensement des nobles et plus généralement des sujets armés du duché breton).


En 1428, Guillaume NIZON et sa femme sont cités dans la fondation d'une chapellenie près du château de l'Hermine, alors résidence principale des ducs de Bretagne, située dans l'enceinte de Vannes.

En 1398 est cité Nicolas Nizon, clerc à l'église St-Patern de Vannes et gardien du Chapitre

Enfin, le document le plus ancien trouvé à ce jour, nous révèle l'existence d'un certain Eudon NIZON (Eudoni Nizon dans le texte original en latin), à la fois recteur de Treffléan et chanoine à Vannes, ami du Duc Jean III de Bretagne, cité dans une bulle de Jean XXII, alors Pape d'Avignon, dans ses courriers épistolaires avec le Duché, du 6 juillet 1317 puis dans celle du 17 janvier 1319 à propos d'un litige avec l'évêque de Vannes.


C'est, à ma connaissance, la plus ancienne trace connue du patronyme NIZON, tout au moins en Bretagne et l'Ouest de la France.

A noter que nous trouvons aussi une autre variante de nom ANIZON - puisque la signification en serait "fils de NIZON" - dans un triangle Campbon, Fay-de-Bretagne et Blain, entre Nozay et Donges (44). Un lieut-dit l'Anizonnais atteste d'ailleurs de l'ancienneté du nom ANIZON à Blain.



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Recherches sur l'étymologie du nom de NIZON


Selon le "Dictionnaire des noms de familles bretons" d'Albert Deshayes :

" Le nom de Nizon est à rapprocher du gallois Neithon, nom d'un saint martyrisé au VIè siècle et qui passe pour être l'aîné des fils du roi gallois Brychan" (Neithon > Neizon > Nizon).
De plus, certaines légendes bretonnes relatant la venue de Ste NOLWEN en Armorique au VIe siècle désignent le tyran qui l'a exécutée du nom de NIZAN ou NIZON.
Nous avons là en fait deux variantes d'un ancien prénom devenu nom de baptême breton, hérité de leurs ancêtres d'outre-Manche.


 

 

 

 

Généalogie Nizon entre Bretagne et pays de la Loire